La société bretonne Algaia, coordinatrice du projet européen SPIRALG lauréat du « European Joint Undertaking Bio Based Industry », a clôturé le forum de fin de projet le 19 janvier dernier après presque 5 ans de développement avec les partenaires européens. La société Algaia aura coordonné cette initiative d’envergure depuis 2020, avec à la clef des innovations conséquentes dans le domaine de la valorisation des co-produits de spiruline à destination des marchés de la santé animale et végétale.
De la production de spiruline à la valorisation des co-produits
Algaia a démarré partenaire du projet européen SPIRALG en 2018 aux côtés de quatre autres acteurs européens (Greensea, Livegreen, Mial et University College Dublin). « C’était le premier financement européen BBI qui finançait un projet lié aux biomasses aquatiques » se souvient Maud Benoit-Le Gélébart, Responsable Algaia Services et responsable du projet, aux côtés de Benoit Queguineur et de Franck Hennequart, Directeur R&D d’Algaia, qui a repris la coordination globale du projet en 2020.
Après 4 ans de collaboration et avec 4 millions d’euros de subventions européennes, les résultats sont très satisfaisants. Un des plus gros sites européens de production de spiruline aura vu le jour (Livegreen, Italie) et les co-produits issus de la production de phycocyanine (le fameux pigment bleu de la spiruline) auront trouvé des débouchés.
« En effet, jusqu’à présent les co-produits issus de la production de phycocyanine étaient évacués, avec très peu de voies valorisation identifiées. Ils représentent environ 85% du volume initial de spiruline. Le projet Spiralg nous a permis de financer les travaux de recherche pour évaluer les volumes de co-produits et travailler sur leur stabilité et leur standardisation. Ce co-produit jusqu’alors inutilisé est devenu valorisable. » explique Maud Benoit-Le Gélébart, Responsable Algaia Services.
Dans le cadre du projet, le nouveau produit développé (co-produit de Spiruline) et ses dérivés hydrosolubles ont été testé sur deux marchés et les débouchés sont prometteurs. En agriculture, ces fractions riches en azote et acides aminées ont démontré une efficacité pour la nutrition et santé des plantes (résistance au stress abiotique, maintien de l’équilibre bactériologique des sols…). Côté santé animale, le produit a prouvé son efficacité à des fins prébiotiques sur le modèle équin.
Toujours dans le cadre du projet SPIRALG, Léa Braud (Université de Dublin) a développé un modèle unique d’analyse du cycle de vie (économique et environnemental) relatif aux biomasses aquatiques incluant la spiruline.
Un Business plan présenté lors du forum de clôture
En plus de la coordination de SPIRALG, Algaia avait en charge la partie « applications » du projet. Cela a permis à l’entreprise d’étudier un business plan basé sur 4 scénarios de bioraffinerie de spiruline. Ce business plan a pu être présenté et discuté lors du forum final le 19 janvier qui a rassemblé presque 40 spécialistes des algues.
« Ce projet a été riche en coopérations avec nos partenaires européens. De plus, des fractions à haut potentiel ont vu le jour pour la santé animale et végétale. Des synergies restent encore à découvrir avec nos propres produits extraits de macro-algues. »
Maud Benoit-Le Gélébart, Responsable Algaia Services
En savoir plus : Contactez Maud Benoit-Le Gélébart, Responsable Algaia Services I [maud.benoit@algaia.com I 06 22 24 88 94] ou consultez le site internet SPIRALG.
Publié le 8/02/2023