Créée il y a près de 60 ans pour accompagner la mutation de l’élevage, l’union de coopératives CCPA offre à ses clients des solutions innovantes. Elles répondent aux défis de la nutrition animale actuels et de demain en conciliant bien-être animal, santé humaine, respect de l’environnement et développement économique.
Rencontre avec Marisela Arturo-Schaan, responsable RSE et Pôle Ingrédients Naturels du Groupe CCPA
Un aléa climatique ou une densité importante peuvent générer un stress et impacter la santé des animaux d’élevage. Comme par exemple la phase péri-natale, des stades de transition alimentaire ou le pic de lactation. Dans la nature, les animaux consomment les ingrédients qui leur sont nécessaires pour répondre à ces périodes de fragilité. En s’appuyant sur sa phyto expertise, le groupe CCPA s’en est inspiré pour élaborer une nouvelle approche nutritionnelle. Elle réintroduit dans l’alimentation des animaux d’élevage des produits spécifiques à base de plantes, « l’équivalent des compléments alimentaires pour les humains, résume Marisela Arturo-Schaan.
Un exemple ? « Notre gamme de phyto-solutions alimentaires Feedstim® renforce la protection cellulaire dans les organes digestifs et reproducteurs pour une meilleure résilience de l’animal, explique-elle. La lactation est augmentée chez les ruminants et les porcs, la ponte et la croissance sont améliorées chez les volailles. Adaptés aux différents moments de la vie de l’animal, dès la gestation, nos programmes aident à préserver sa santé et son bien-être. »
Hommes, animaux, écosystèmes : une seule santé
CCPA inscrit depuis des années ses solutions naturelles dans l’approche One Health (une seule santé, concept soutenu par la Région Bretagne), qui acte l’interdépendance des santés humaine, animale et environnementale. L’impact sur l’environnement est diminué, les animaux se portent mieux, les hommes aussi, qu’ils soient éleveurs (confort de travail) ou consommateurs (qualité du produit fini).
Une expertise reconnue à l’international
CCPA est l’un des premiers acteurs français de la recherche privée en nutrition animale. Ses atouts : un laboratoire dédié à la nutrition animale (Artémis), un département R&I, une station de recherche monogastrique (Euronutrition SAS), un réseau d’élevages multi-espèces pour valider les essais in vivo.
Participation à des colloques et publications scientifiques, partenariats avec des centres de recherche français et étrangers assoient sa notoriété. Les résultats des travaux de sa R&D avec un centre académique et un institut technique français vont ainsi être prochainement publiés. « Nos recherches conjointes portent sur une alternative aux nitrites dans la charcuterie, source d’augmentation du risque de cancer colorectal, dit Marisela Arturo-Schaan. Nous avons obtenu des résultats encourageants avec une solution qui réduit l’oxydation des viandes tout en conservant la coloration attendue et un contexte nutritionnel très bon. »
Valoriser les coproduits
La valorisation des coproduits dans la nutrition animale ? Qu’ils proviennent de l’agro-industrie ou de l’agriculture, des coproduits sont depuis longtemps utilisés pour nourrir les animaux. Un pourcentage qui devrait sensiblement augmenter dans les années à venir, au vu de leur potentiel : « nous utilisons de nouvelles méthodes d’analyse pour déterminer la valeur alimentaire des coproduits et des matières premières qui pourraient entrer dans la composition de nos solutions, explique Marisela Arturo-Schaan. Nous nous assurons qu’ils satisfont aux contraintes réglementaires et sanitaires en vigueur. Nous évaluons la mise en œuvre de conservation et d’emploi, leur coefficient de digestibilité. Leur intérêt économique aussi : quand on sait que l’alimentation peut représenter jusqu’à 70 % des coûts d’exploitation d’un élevage, on comprend l’importance de se préoccuper de ce volet. »
Passer de déchet à produit à haute valeur ajoutée…Une belle évolution pour des résidus. Un débouché prometteur pour les acteurs de la première région agri-agro de France qui luttent contre le gaspillage alimentaire. Et une réponse à notre recherche d’autonomie alimentaire, en réduisant notre dépendance au soja importé. « Il y a tout un monde à explorer », conclut Marisela Arturo-Schaan.
Publié le 5/03/2024