Le projet PROMALG-Health du Laboratoire de Biotechnologie et Chimie Marines (LBCM) vient d’être lauréat de l’appel d’offre ANR France 2030 sur la diversification des protéines. Ce projet a pour objectif de proposer de nouvelles sources de matières premières riches en protéines, à base d’algues, pour le secteur de la santé. Il cible particulièrement la lutte contre la dénutrition à l’hôpital et auprès de la population âgée. Le projet est financé à la hauteur de 3 millions d’euros sur 5 ans. Biotech Santé Bretagne est particulièrement fier d’annoncer cette actualité du LBCM, d’autant que nous faisons partie du conseil scientifique de ce projet novateur.
Un projet qui répond à la stratégie nationale France 2030 “Alimentation durable et favorable à la santé”
Pour réussir la transition agroécologique et l’accélération de la transition des filières agricoles et agroalimentaires, la stratégie nationale France 2030 “Alimentation durable et favorable à la santé” vise à diversifier la production de sources de protéines pour l’alimentation, pour une alimentation à la fois durable et favorable à la santé. C’est dans ce cadre que l’ANR a lancé fin 2022 l’appel d’offre “Développer les protéines végétales et diversifier les sources de protéines” (Div-Prot) à travers la valorisation d’algues, co-produits, insectes, micro-organismes, etc.
Le Laboratoire de Biotechnologie et Chimie Marines a travaillé pendant des mois sur le sujet des sources de protéines à partir des macroalgues marines. Pour répondre à l’appel à projets, le laboratoire s’est entouré d’un consortium de partenaires académiques régionaux : le Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest (LEGO), le Laboratoire des sciences de l’Environnement MARin (UMR LEMAR), l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (UMR 6027 IRDL), l’Institut NuMeCan, l’UMR914 Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA), l’UMR Sciences et Techniques du Lait et de l’œuf (STLO) et le CHRU de Brest. Des partenaires industriels faisaient également partie de ce consortium : France Haliotis, Algue Service et Actalia.
Après la présentation du projet devant un jury d’experts internationaux présidé par Pr. Chibuike Udenigwe (Université d’Ottawa), devant les Pôles Mer Bretagne Atlantique et Valorial qui ont accompagné le projet tout au long du montage, il a été retenu par l’ANR.
De nouvelles sources de matières premières riches en protéines pour le secteur de la santé
“Le projet PROMALG-Health vise la valorisation de différentes espèces de macroalgues (Ulva sp., Palmaria palmata et Gracilaria sp.) comme nouvelles sources de matières premières riches en protéines pour le secteur de la santé.
Porté par un consortium d’universitaires, d’industriels et d’acteurs du secteur, et soutenu par un conseil scientifique, le projet s’adresse ainsi à toute la filière, de la production de la biomasse jusqu’à la consommation de produits finis en tenant compte des réglementations en matière de santé et de sécurité.“
Audrey FONTAINE (LEGO) et Nathalie BOURGOUGNON (LBCM), coordinatrices du projet PROMALG-Health
Le projet propose de répondre à plusieurs défis et verrous :
- Offrir des algues enrichies en protéines par une aquaculture biologique innovante ;
- Proposer des ingrédients algaux enrichis en protéines et évaluer la digestibilité des protéines des macroalgues, étudier leurs effets sur la santé à l’aide de modèles pré-cliniques et d’une étude clinique ;
- Identifier les caractéristiques fonctionnelles de ces protéines et leur utilisation en tant qu’ingrédients alimentaires, notamment pour répondre aux enjeux généraux environnementaux et spécifiques à la lutte contre la dénutrition protéique auxquels doit faire face le secteur santé ;
- Analyser le cycle de vie (ACV) des produits issus des algues afin de mettre en évidence les obstacles et les moteurs de la construction d’une filière durable ;
- Continuer d’étudier les perceptions des consommateurs et l’appropriation des algues comme source alternative de protéines ;
- Renforcer la filière et l’image des algues en France et en Bretagne, dynamiser et consolider les jeunes entreprises en diversifiant leur offre, former de jeunes chercheurs et créer de nouveaux emplois dans le secteur de l’alimentation et de la santé.
Illustration : photo Freepik
Publié le 14/12/2023