L’entreprise rennaise Diafir vient de lancer la commercialisation de Synofast, un test d’orientation diagnostic rapide des cas d’arthrite septique. « De premiers déploiements commerciaux ont déjà eu lieu dans le cadre d’un programme de recherche clinique, nous allons accélérer la commercialisation de ce test auprès des services de rhumatologie des hôpitaux. Nous ciblons d’abord le marché français, mais commençons des approches européennes », détaille Hugues Tariel, le président de Diafir, spécialisée dans les dispositifs médicaux.
Basé sur l’analyse spectroscopique par moyen infrarouge du liquide synovial, Synofast permet, en moins de 15 minutes, de détecter si un patient est touché par une infection articulaire. « Dans le cas contraire, cela permet d’éviter les hospitalisations inutiles, les traitements médicamenteux et les surcoûts inhérents liés. »
Fin de l’étude clinique pour Nash
A l’été 2019, la PME rennaise (8 salariés) a lancé l’étude clinique Signals dans l’objectif de valider les performances d’un test sanguin permettant de dépister la stéatohépatite non alcoolique. Cette maladie est présentée comme le trouble hépatique chronique le plus courant dans les pays occidentaux, conséquence possible de désordres métaboliques comme l’obésité ou le diabète de type 2. Jusqu’ici, la Nash se détecte via un examen histologique du foie par biopsie. Le test sanguin Nash développé par Diafir est donc moins invasif. « Menée dans six établissements – 5 en France et 1 en Belgique, l’étude clinique intègre 350 patients souffrant d’obésité sévère. Elle doit se terminer d’ici à fin septembre. Des résultats seront présentés au cours du premier semestre 2021. » La validation de cette étude permettra à Diafir d’obtenir le marquage CE pour ce dispositif, une étape nécessaire avant sa commercialisation.
Le financement
Diafir a levé 2,5 M€ depuis sa création en 2011. Hugues Tariel entend, d’ici au 1er semestre 2021, lever 1,5 M€ pour accompagner le lancement commercial de Synofast et les démarches de marquage CE de Nash. En 2016, Diafir avait obtenu sur la plateforme de financement participatif Gwenneg un prêt de 500 k€. Cet emprunt a été complètement remboursé aux contributeurs pendant l’été. La PME avait été la première à bénéficier d’un prêt participatif sur la plateforme bretonne. « Ce prêt nous a permis d’acquérir du matériel à partir duquel nous avons développé des process et fabriquons des capteurs infrarouges qui constituent l’un des aspects différenciant de notre solution. » Les tests Synofast et Nash sont basés sur la spectrscopie moyen-infraouge. Les prélèvements sont étudiés au moyen de la plateforme Spid permettant des procédures de diagnostic peu invasives et rapides. Celle-ci combine un biocapteur breveté, un dispositif spectroscopique et un algorithme d’apprentissage pour scorer le diagnostic.
Source : Lettre API
Publié le 7/09/2020