Contribuer à prévenir les erreurs et effets indésirables médicamenteux chez le sujet âgé. Tel est l’objectif de l’expérimentation “Organisation coordination traitements âgé ville établissements de santé” (Octave) qui s’inscrit dans le cadre du dispositif article 51.
Le projet prévoit le financement collectif d’une “organisation innovante, associée à une plateforme numérique” et repose “sur l’anticipation de la prise en charge médicamenteuse” en amont et en aval de l’hospitalisation programmée des patients âgés. La société rennaise MaPUI Labs est partenaire du projet. Sa plateforme numérique HospiVille, déjà déployée sur des territoires de santé, permet une coordination des professionnels de santé autour de la prise en charge médicamenteuse des patients.
10 000 patients sur trois ans
Les porteurs de l’expérimentation entendent recruter 10 000 personnes des territoires breton et ligérien. “Douze établissements de santé, dont deux CHU, un hôpital militaire, deux cliniques et sept centres hospitaliers*, soit 5 300 lits MCO au total, se sont engagés à participer à l’expérimentation”, précise le cahier des charges (à télécharger ici). Les unions régionales des professionnels de santé (URPS) pharmaciens de Bretagne et des Pays de la Loire portent, en partenariat, le dispositif.
L’attendu principal de la démarche est la diminution des erreurs médicamenteuses, en particulier celles introduites aux points de transition dans le parcours entre la ville et l’hôpital mais aussi la diminution des prescriptions inappropriées, ainsi que la baisse des réhospitalisations et des passages aux urgences non programmés.
L’expérimentation doit également améliorer l’adhésion du patient à son traitement et le positionner comme acteur de son parcours. Côté professionnel, “Octave attribue de nouvelles missions aux
pharmaciens et aux infirmiers de ville, sans création d’actes ; il soulage le médecin traitant, et valorise le rôle de chaque professionnel intervenant dans le parcours”. Le projet doit par ailleurs diminuer les coûts indirects liés aux erreurs médicamenteuses et effets indésirables chez le sujet âgé, grâce notamment à un moindre recours aux urgences et aux réhospitalisations.
Sources : Hospimédia / MaPUI Labs
Publié le 9/09/2020