Première plateforme de données hospitalières en Europe, le “Ouest DataHub” permettra un regroupement des données anonymisées des six établissements au service de la recherche médicale. Un moyen innovant d’imaginer de nouveaux projets de recherche, de développer la médecine personnalisée par des outils d’aide à la décision pour les cliniciens et les patients, et d’améliorer la vigilance sanitaire grâce au Big Data à l’échelle du Grand Ouest.
Un gisement exceptionnel de données anonymisées pour la recherche médicale
Depuis plus de 10 ans, le GCS HUGO a développé son expertise en matière de données de santé avec la constitution de six entrepôts construits par les CHU de Angers, Brest, Nantes, Rennes, Tours et l’Institut de Cancérologie du Grand Ouest. Fondés sur une même technologie, e-Hop, et organisés dans le cadre d’un réseau sécurisé, animé par une équipe interrégionale depuis 2015, ils représentent désormais un gisement exceptionnel de données anonymisées (comptes-rendus, prescriptions et administration, dossiers d’urgence, laboratoires, imagerie…). Ce sont plus de 5 millions de patients, 6 millions de séjours, 130 millions de documents, soit 1,2 milliards de données structurées qui ont été collectées et mises en qualité…
Un enjeu majeur pour la médecine de demain
L’enjeu est majeur pour inventer la médecine de demain. En effet, la capacité à collecter et exploiter des données massives et de qualité est à la condition du développement d’une médecine dite «4P» :
- Préventive car elle permet d’anticiper certains risques en modifiant les pratiques des individus
- Prédictive car elle permet de détecter précocement les probabilités qu’un individu soit atteint d’une pathologie pour l’éviter,
- Personnalisée car elle permet d’adapter les traitements au patient (biotechnologies, thérapies ciblées…),
- Participative car elle permet de favoriser l’implication du patient dans son traitement (éducation thérapeutique, suivi connecté…).
C’est l’utilisation combinée du big data en santé et des méthodes de datamining et d’IA qui permettront par exemple d’identifier des biomarqueurs et des prédispositions génétiques à certains cancers, d’évaluer la valeur thérapeutique des médicaments et les événements indésirables, d’anticiper la survenue d’épidémies ou de fournir des outils d’aide à la prescription personnalisée ou à l’interprétation des examens biologiques ou d’imagerie médicale.
Le Ouest Datahub offre l’accès à une expertise d’analyse des données de haut niveau dans les six centres, ainsi qu’une infrastructure partagée, avec des serveurs de stockage et de calcul hébergés au CHU de Nantes, et un environnement logiciel développé par l’équipe du Pr M. Cuggia (CHU de Rennes). Sa gouvernance a également été conçue afin de garantir le respect de l’intérêt public et des droits des patients avec la mise en place d’un comité scientifique et éthique pluridisciplinaire.
L’intelligence artificielle pour mieux comprendre et prévenir les maladies
Avec le Ouest Datahub, c’est donc l’opportunité de mettre l’intelligence artificielle au service de la médecine pour mieux comprendre certaines maladies et développer des outils de dépistage et de prévention. En ce sens, quatre projets de recherche sont déjà engagés au sein d’HUGO, financés par le GIRCI Grand Ouest pour un montant de 600 000 euros. Ils portent notamment sur le développement de nouveaux traitements, l’évaluation de l’efficacité clinique de technologies innovantes en santé ou encore l’amélioration du parcours et de la qualité des soins.
Voir la vidéo de présentation Ouest Datahub
Publié le 5/01/2021