Microencapsulation : la bonne formule de Capsularis

Près de Quimper (29), Capsularis révolutionne l’industrie avec un procédé exclusif de microencapsulation. Grâce à des recherches rigoureuses menées en collaboration avec le CNRS, le laboratoire de cette entreprise de biotechnologie a mis au point une technique novatrice d’encapsulation végétale des principes actifs. Stéphane Lozachmeur, PDG de Capsularis, affirme que cette innovation constituera “le plus important facteur de croissance de la société depuis sa création en 2008 “.

Depuis sa création, Capsularis a fait de l’encapsulation une de ses expertises majeures. Cherchant à aller plus loin, l’entreprise s’est concentrée sur l’amélioration de la biodisponibilité des principes actifs, qu’ils soient liquides ou solides. Les huiles essentielles, vitamines, arômes et probiotiques sont autant d’exemples d’applications qui répondent à une demande croissante sur le marché.

« Il y a quelques années, nous avons intensifié nos recherches en nous focalisant sur la santé humaine et animale. Aujourd’hui, nous sommes capables de produire des nanovésicules lipidiques de 120 nanomètres en moyenne, transformables en poudre, qui encapsulent des principes actifs végétaux, minéraux et vitaminiques. La membrane de la microcapsule est biocompatible avec nos membranes cellulaires. »

Stéphane Lozachmeur, PDG de Capsularis

De la santé à la cosmétique

Cette innovation stratégique permettra à Capsularis de renforcer sa position sur le marché des biotechnologies, couvrant les secteurs de la santé, de la cosmétique et de la santé animale. « C’est le facteur de croissance le plus important depuis la création de l’entreprise », se réjouit le dirigeant. Pour pallier l’absence de service commercial à l’international, Capsularis prévoit de nouer des partenariats stratégiques, s’appuyant sur le réseau export de ses clients pour diffuser ses produits à l’échelle mondiale. Actuellement en phase de recherche et développement pour le séchage des vésicules et leur transformation en poudre, l’entreprise a investi un million d’euros dans cette technologie et a récemment recruté une ingénieure pour superviser les procédures opérationnelles. La production devrait démarrer début 2025.

Des atouts qui font la différence

Stéphane Lozachmeur craint-il la concurrence ? « Nous misons sur l’innovation et une fabrication française de haute technologie. Nos clients ne nous sollicitent pas en priorité pour nos prix mais pour nos points forts : notre expertise, notre technologie à faible impact environnemental et sur la santé pas de solvant ou de tensioactif, stabilisant naturel, ressources renouvelables et durables… – , des points auxquels les marchés sont de plus en plus sensibles. Ils plébiscitent également notre accompagnement de la conception à la production, notre qualité de service, les solutions qualité pérennes que nous apportons et qui les rassurent. », explique-t-il.

La Bretagne, terre de réseau(x)

« On ne peut pas avoir une dynamique R&D si on ne s’appuie pas sur un réseau universitaire important et qualifié, dit le PDG. On travaille avec le CHU de Brest, la fac de pharmacie de Rennes, l’Inserm, l’Inra, le CNRS : ces collaborations sont essentielles. » Comme celles avec le réseau des entreprises biotechs bretonnes : « la Bretagne a toujours été une terre d’innovation, de travail. Ça tient peut-être à sa géographie, presque une île, qui fait qu’il faut aller chercher les choses, se battre, en cultivant la solidarité. »

Dirigées par Stéphane Lozachmeur, Capsularis et Seanova emploient 24 salariés.

Publié le 31/10/2024

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