Polymerix 2019 – Résumé de la conférence d’ Emmanuelle Gastaldi
Evaluation de la Biodégradabilité des Polymères : du Test Normalisé aux Conditions Réelles
Auteurs : E. Gastaldi1, G. César2
1UMR IATE Ingénierie des Agropolymères et Technologies Emergentes, Campus INRA-SupAgro, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier, France
2SERPBIO, Compositic, Université Bretagne Sud, 56321 Lorient, France
emmanuelle.gastaldi[@]umontpellier.fr
Résumé
Pour faire face à l’accumulation massive de déchets plastiques dans tous les compartiments de l’environnement, on assiste à l’émergence de nouveaux polymères dont le temps de résistance à la biodégradation serait équivalent au temps d’utilisation. Cependant, concevoir un matériau rapidement biodégradable signifie aussi que l’on puisse évaluer cette propriété de façon rapide et standardisée. Or, il existe plusieurs manières de caractériser la biodégradation d’un polymère mais toutes ne permettent pas de démontrer cette propriété de façon fiable et sans équivoque. Le domaine des polymères biodégradables véhicule ainsi un nombre important de termes et de notions qu’il est nécessaire d’expliquer pour éviter les controverses. Cet article a donc pour objet de tenter d’éclaircir les différentes notions en lien avec la biodégradabilité des polymères et de proposer une synthèse critique des différentes méthodes d’évaluation de cette propriété.
Biographie d’Emmanuelle Gastaldi
Emmanuelle GASTALDI est Maître de conférences à l’Université de Montpellier et exerce ses activités de recherches dans le domaine des biopolymères et des polymères biodégradables au sein de l’UMR Ingénierie des Agropolymères et Technologies Emergentes – IATE.
Biochimiste de formation, elle est diplômée de l’Université d’Aix-Marseille (Luminy), et a obtenu un Doctorat en Sciences des Aliments de l’Université de Montpellier en 1994.
Ses domaines de compétences et de recherche privilégiés portent sur la structuration/déstructuration des biopolymères pour la conception et la fonctionnalisation de matériaux biodégradables à faible impact environnemental. Les applications visées de ces matériaux sont le secteur des emballages alimentaires et celui de l’agriculture avec notamment les films de paillage, domaine dans lesquels elle a développé un bon niveau d’expertise.
Dans ce cadre, elle a participé et/ou coordonné différents projets (ADEME, ANR, lNRA, Européen) et encadré plusieurs thèses en lien avec ces thématiques. Depuis quelques années, elle a développé un intérêt particulier pour la fin de vie des plastiques et leur devenir dans l’environnement terrestre et aquatique à travers notamment son implication dans l’association SerpBio et le comité scientifique du GDR Polymères et Océans auxquels elle apporte son expertise et ses connaissances scientifiques en lien avec les matériaux biodégradables et les méthodologies associées à l’évaluation de leur fin de vie.